Approche interculturelle
L’approche interculturelle repose sur le respect des valeurs, de la vision du monde et des besoins d’une autre personne, malgré les différences sociales et culturelles. Cette approche combine savoirs, savoir-faire et savoir-être. Adopter une approche interculturelle, c’est garder l’esprit ouvert, déconstruire les stéréotypes et intégrer des éléments culturellement pertinents dans l‘intervention. Cela exige de prendre du recul sur ses propres idées et d’avoir l’humilité de se positionner comme apprenant·e devant l’autre, mais aussi de tenir compte des déterminants sociaux de la santé et des dynamiques de pouvoir dans et hors de la rencontre.
Communautés ethnoculturelles minoritaires et/ou racisées
Les communautés dont les membres partagent certaines caractéristiques comme la langue, la religion, les ancêtres ou l’origine géographique, et qui sont minoritaires dans une société. Les personnes appartenant à ces communautés peuvent être nées au Québec ou avoir immigré.
Elles peuvent être « racisées » ou non, c’est-à-dire qu’elles peuvent être perçues différemment en fonction de leurs caractéristiques physiques. Il est à noter que la Trousse Horizons n’aborde pas les enjeux spécifiques vécus pas les personnes autochtones.
Déqualification socioprofessionnelle
Les personnes immigrantes peuvent rencontrer plusieurs obstacles pour intégrer un emploi à la hauteur de leur qualification, parmi lesquels on peut citer la non-reconnaissance des diplômes, mais aussi des discriminations à l’embauche. L’inadéquation entre le niveau de formation et l’emploi occupé peut se solder par une diminution du niveau de revenu. Cette déqualification professionnelle peut à son tour s’accompagner d’une perte de statut social. La déqualification socioprofessionnelle a des impacts importants sur la santé (physique, mentale, sociale) et les dynamiques familiales.
Déterminants du suicide
L’ensemble des facteurs qui peuvent avoir une incidence sur les comportements suicidaires. Ils regroupent les facteurs de vulnérabilité et de protection.
L’opposition entre facteurs de vulnérabilité et de protection n’est pas nette. Ce qui agit comme un facteur de protection pour une personne peut constituer un facteur de vulnérabilité pour une autre. Par exemple, la religiosité peut aussi bien entraver la recherche d’aide que dissuader une personne de s’enlever la vie.
Facteurs de protection
Ces facteurs empêchent le passage à l’acte suicidaire. Ils ont un « effet tampon » sur les facteurs de vulnérabilité en réduisant leur impact. Agir sur les facteurs de vulnérabilité tout en renforçant les facteurs de protection soutient la prévention du suicide.
Facteurs de vulnérabilité
Les facteurs qui rendent une personne plus vulnérable au passage à l’acte suicidaire. Les effets varient selon des caractéristiques individuelles, culturelles, relationnelles, communautaires et sociétales. La présence de facteurs de vulnérabilité ne signifie pas nécessairement un danger imminent de passage à l’acte.
Personnes en demande d’asile
Les personnes qui demandent la protection d’un pays étranger parce qu’elles ne sont pas en sécurité dans leur pays d’origine et qui attendent la décision qui leur accordera ou non le statut de réfugié. Au Canada, la réponse à cette demande prend environ trois ans.
Personnes immigrantes
Les personnes qui se sont établies de façon permanente dans un autre pays. Parfois, la littérature scientifique inclut leurs enfants et petits-enfants, dit·e·s de « deuxième » ou de « troisième » génération, dans cette catégorie. Cependant, il est possible que ces personnes ne s’identifient pas comme des « personnes immigrantes ».
Personnes réfugiées
Les personnes avec le statut de réfugié selon la Convention de Genève (1951). Au Canada, les personnes réfugiées ont été recommandées par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) ou un autre pays, ou alors ont obtenu une réponse positive à leur demande d’asile déposée sur place.
Racisation
Un processus politique, social et mental d’altérisation qui consiste à attribuer des caractéristiques sociales généralement négatives (p. ex. paresse, infériorité intellectuelle, criminalité, violence) à des personnes selon leurs caractéristiques physiques.
Socialisation
Le processus universel par lequel une personne intériorise les normes, les valeurs et les rôles d’un groupe ou d’une société donnée. On peut en distinguer deux types : la socialisation primaire et la socialisation secondaire. La première a lieu durant l’enfance, notamment au sein de la famille et à l’école. La deuxième s’étend tout au long de la vie et repose sur les acquis de la socialisation primaire. Ces acquis peuvent se maintenir ou se transformer alors que la personne évolue dans divers milieux familiaux, professionnels, culturels, sociaux, etc.
Stigmatisation
La stigmatisation désigne l’ensemble des attitudes, croyances et comportements négatifs à l’égard d’une personne ou d’un groupe en raison de caractéristiques particulières, telles que la couleur de peau, certains comportements ou un diagnostic de santé mentale. Elle entraîne un opprobre social qui influence la manière dont les individus sont perçus et traités, pouvant mener à l’exclusion et à l’isolement, avec des conséquences néfastes sur la santé physique, mentale et sociale.
Qu’elle soit liée à la couleur de peau ou à la santé mentale, la stigmatisation peut limiter les opportunités professionnelles, engendrer des sentiments de honte, d’être un fardeau ou de non-appartenance, et réduire l’estime de soi. Facteur de vulnérabilité au suicide, son impact sur les comportements suicidaires demeure complexe : la peur de la stigmatisation, qu’elle concerne l’individu ou sa famille, peut dissuader le passage à l’acte, tout en favorisant la dissimulation de la souffrance et en décourageant la recherche d’aide.
Stress minoritaire
Le stress vécu par des personnes en raison de leur appartenance à des groupes minoritaires dans un environnement social hostile engendré par la discrimination, les préjugés et la stigmatisation. Il a des effets autant sur la santé physique que mentale. Le stress minoritaire a, entre autres, été associé à une augmentation des tentatives et des idéations suicidaires parmi certains groupes minoritaires.
- Approche interculturelle
- Communautés ethnoculturelles minoritaires et/ou racisées
- Déqualification socioprofessionnelle
- Déterminants du suicide
- Facteurs de protection
- Facteurs de vulnérabilité
- Personnes en demande d'asile
- Personnes immigrantes
- Personnes réfugiées
- Racisation
- Socialisation
- Stigmatisation
- Stress minoritaire